Matériaux responsables, production locale, seconde vie des produits… La durabilité n’est plus un simple argument marketing : elle devient un critère décisif dans le choix d’un meuble ou d’un objet de décoration. À l’heure où les enjeux écologiques s’intensifient, 94 % des consommateurs estiment que les marques ont la responsabilité de proposer des produits qui respectent la planète. Cette prise de conscience collective transforme profondément le secteur de l’ameublement, du design jusqu’aux circuits de distribution. Clients, collaborateurs, distributeurs ou investisseurs : tous attendent des engagements concrets. Comment les marques s’adaptent-elles à cette nouvelle donne ? Quelles réponses peuvent-elles apporter à des attentes de plus en plus fortes ? Décryptage d’un impératif devenu central dans l’univers de la maison.

La montée en puissance de la réparabilité dans les critères d'achat

77% des consommateurs ont changé leurs pratiques pour réduire l'impact de leur consommation

Notre manière de consommer évolue rapidement. Le succès du vintage, de l’upcycling ou encore des produits réparables en témoigne : nous ne choisissons plus uniquement un meuble pour son style ou son prix, mais aussi pour son impact environnemental. En 2024, 77 % des consommateurs avaient changé leurs pratiques pour réduire l’impact de leur consommation.

Dans ce contexte, les marques ne peuvent plus se contenter de discours bien intentionnés. La durabilité doit désormais s’inscrire au cœur de la conception des produits, dès leur fabrication. Les consommateurs, mieux informés, ne se laissent plus convaincre par des promesses vagues – ils attendent des preuves concrètes.

La réparabilité émerge comme un sujet-clé. Encore trop souvent confondue avec une simple image de marque, elle suppose en réalité plusieurs conditions précises :

  • des pièces détachées disponibles sur le long terme,
  • des modes d’emploi et schémas techniques accessibles,
  • des meubles faciles à démonter avec des outils standards,
  • des composants standardisés, compatibles dans le temps.

Pour les entreprises, c’est un changement de culture autant qu’un engagement fort. Pour les clients, c’est la garantie d’un achat plus durable, et plus libre.

Recyclabilité : quelles attentes, quels malentendus ?

Une confusion persiste chez de nombreux consommateurs entre le potentiel de recyclabilité d’un produit et son recyclage effectif. Un matériau théoriquement recyclable n’est pas nécessairement recyclé dans les faits, pour diverses raisons techniques, économiques ou logistiques.

La recyclabilité d’un produit doit être évaluée selon des critères rigoureux qui prennent en compte l’ensemble du cycle de vie. Les professionnels de l’ameublement doivent désormais clarifier cette nuance auprès de leurs clients et privilégier au maximum des solutions qui garantissent un recyclage effectif des produits. Les matériaux traditionnellement utilisés dans l’ameublement comme le bois, le verre ou le métal présentent des avantages certains en termes de recyclabilité maîtrisée. Leur filière de recyclage est établie et efficiente, contrairement à certains matériaux composites ou plastiques.

 

Ainsi, la traçabilité des matériaux devient un enjeu de taille. Des initiatives, comme le Passeport numérique des produits (DPP), se développent pour fournir des renseignements utiles au recyclage et des données sur la chaîne d’approvisionnement. On attend des entreprises qu’elles soient en mesure de fournir des informations précises sur l’origine, la composition et les possibilités de recyclage de leurs produits.

Vers une nouvelle hiérarchie des critères de valeur produit

Longtemps perçus comme un choix de raison, les produits durables deviennent aujourd’hui des objets de désir. Ils ne sont plus considérés comme des alternatives moins attractives, mais comme des références en matière de qualité, d’esthétique et d’engagement. Cette transformation profonde redéfinit les priorités d’achat : le respect de l’environnement n’est plus un critère secondaire, mais un véritable facteur d’adhésion. Acheter durable, c’est désormais faire un choix qui a du sens — sans renoncer au style ni au plaisir.

60% des consommateurs exigent des actions en faveur de la durabilité de la part des marques

La durabilité comme levier de désirabilité

Selon une étude publiée par Roland Berger en 2023, 60 % des consommateurs exigent des actions en faveur de la durabilité de la part des marques. Dans son étude mondiale, PwC rapporte par ailleurs que les consommateurs sont prêts, en moyenne, à dépenser 9,7 % de plus pour des produits durables.

Ces évolutions sont particulièrement marquées chez les jeunes consommateurs, pour qui les considérations environnementales liées au changement climatique deviennent des facteurs déterminants dans les habitudes de consommation.

L'esthétique du produit durable

La montée en puissance de la durabilité ne change pas seulement ce que nous consommons, mais aussi la manière dont les objets nous parlent. Une nouvelle esthétique émerge, plus sobre, plus intemporelle, qui valorise l’authenticité des matériaux et la simplicité des lignes. Fini le superflu : place à des créations qui traversent le temps, conçues pour durer et plaire durablement. Cette évolution traduit un goût renouvelé pour l’essentiel — et une volonté de mieux consommer.

Ces évolutions sont particulièrement marquées chez les jeunes consommateurs, pour qui les considérations environnementales liées au changement climatique deviennent des facteurs déterminants dans les habitudes de consommation.

L’implication de ces évolutions pour les marques et les fabricants

Ces changements ont un impact direct sur la manière de consommer des clients et seules les entreprises qui parviendront à comprendre ces nouveaux besoins adapteront leur modèle à ce tournant. 

Chez JJA, l’esthétique naît d’un engagement sincère. Des formes simples, des matériaux choisis avec soin, une modularité pensée pour durer et évoluer avec les besoins de chacun. Cette vision du design, sobre et responsable, valorise la transparence et l’honnêteté matérielle. Et elle a un nom : le Home Beauty. Des objets faits pour embellir la vie, longtemps, sans superflu. Parce qu’être bien chez soi, c’est aussi s’entourer de ce qui a du sens.

Intégrer la réparabilité en amont du design

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En utilisant des bouteilles en PET recyclé comme matière première, Atmosphera concrétise son engagement en faveur d’une seconde vie pour les matériaux

L’ambition RSE de JJA s’appuie sur des axes stratégiques et des convictions, comme par exemple la réparabilité, qui ne peut plus être une considération secondaire ou un service après-vente. Elle est intégrée dès la phase de conception du produit. Cette dimension n’est plus une simple tendance, c’est un droit pour les consommateurs. La gamme R.O.W. (Recycle Our Waste) d’Atmosphera illustre cette démarche d’économie circulaire. En utilisant des bouteilles en PET recyclé comme matière première, la marque concrétise son engagement en faveur d’une seconde vie pour les matériaux, tout en maintenant un standard esthétique élevé.

Grâce à une conception qui prend en compte la durée d’usage et la fin de vie, les entreprises doivent pouvoir rendre accessible la réparation des produits au plus grand nombre. Elles peuvent également opter pour des appareils aisément démontables, réparables grâce à des outils standards, ou encore partager facilement la documentation et les logiciels de montage au plus grand nombre.

Cette approche implique une refonte des processus de design et de production, mais aussi une évolution des compétences au sein des équipes créatives.

Repenser sa communication : preuves, clarté, transparence

Aujourd’hui, il ne suffit plus de dire que l’on fait bien : encore faut-il le prouver. Face à un public de plus en plus attentif et exigeant, la transparence devient une condition essentielle pour créer la confiance. Les marques repensent leur manière de communiquer, en s’appuyant sur des éléments concrets et vérifiables. Cela passe par :

  • des informations claires sur la durée de vie des produits,
  • des explications sur les conditions de fabrication,
  • une lisibilité des coûts de réparation,
  • et une indication précise sur la disponibilité des pièces détachées.

Ce niveau de clarté ne rassure pas seulement les clients : il engage toute la chaîne de valeur, des collaborateurs aux partenaires, en passant par les investisseurs.

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Mesurer la durabilité : le cas de The Good Living Score chez JJA

La mesure objective de la durabilité devient un enjeu majeur pour les entreprises. À l’instar de l’indice de réparabilité, qui est obligatoire pour certains produits en France depuis 2021, et de l’indice de durabilité, qui l’est depuis 2025, des systèmes de notation se développent dans différents secteurs.

De son côté, JJA a développé The Good Living Score, qui illustre parfaitement cette démarche de mesure et d’objectivation de la performance durable dans le secteur de la décoration et de l’ameublement. Cet indice lancé en 2025 permet d’évaluer les impacts sociaux et environnementaux des produits. Ce type d’initiative permet de comparer objectivement les produits et d’orienter les choix des consommateurs vers les options les plus durables.

Loin d’être une contrainte, la durabilité ouvre la voie à de nouvelles opportunités. Elle stimule l’innovation, renforce la confiance et redonne du sens à la création de valeur. Pour les marques, c’est aussi un levier de fidélisation puissant : en concevant des produits faits pour durer, elles bâtissent une relation durable avec leurs clients — et posent les bases d’un avenir plus responsable, pour tous.